En 1883, près d’Arles, après avoir quitté la maison familiale une nuit d’orage , Noémie, jeune et déjà veuve, est recueillie par Frédéric, bel homme et propriétaire d’un mas et d’une manade. Ils se marient très vite, mais son épouse comprend qu’il cache des secrets. Bien qu’avides d’indépendance, ils forment un ménage fusionnel, ont deux enfants et vivent dans une bonne harmonie ; la fille a le caractère trempé de ses parents et part toréer en Espagne contre leur volonté, le fils s’oriente vers la physique, la guerre approche. Qui reprendra la propriété ? Françoise Bourdon (Le Mas des Tilleuls, NB novembre 2011) exploite à nouveau ses thèmes favoris : la Provence, l’affection d’une tante, l’Algérie, et les idées républicaines. C’est avec plaisir que le lecteur évolue dans l’atmosphère de la Camargue parmi les taureaux et les chevaux sauvages. Les personnages sont à l’image de ce pays et de la vie taurine. Une escapade en Algérie, une autre en Espagne ne font que mieux apprécier leur retour la vie en Arles. L’auteur utilise une plume aux intonations provençales, colorées et chaudes, pour décrire cette région dont les coutumes n’ont guère changé en un siècle. (C.M. et A.V.)
Le maître du Castellar
BOURDON Françoise