DĂšs la nuit des temps, lâanimal, puis lâhomme ont marquĂ© et dĂ©limitĂ© leur domaine en le couvrant de leurs dĂ©jections. Lâauteur applique cette constatation au monde moderne, montrant que rien nâa changĂ©, mĂȘme si la pollution prend maintenant de multiples formes. Dans sa premiĂšre partie, il Ă©voque lâurine et les excrĂ©ments qui furent Ă lâorigine du bornage de la propriĂ©tĂ© agricole, les cadavres enfouis pour empuantir le sol. Quant au sperme, il permet Ă lâhomme de sâapproprier une femme. Dans la seconde partie, Michel Serres montre comment dans le monde moderne la pollution est constituĂ©e d’ordures, mais aussi dâimages publicitaires et de bruits envahissants aboutissant toujours Ă la possession dâun espace.
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Le style de ce petit livre est compliqué, les références étymologiques y sont nombreuses et la conclusion difficile à appréhender.