L’année 2005 a été caractéristique du déclin de la France : candidature refusée pour l’organisation des Jeux Olympiques, échec du lundi de Pentecôte travaillé, défaite du “oui” au référendum européen. Les exemples ne sont pas rigoureusement convaincants, les déconvenues n’étant pas de gravité comparable et leurs conséquences bien moindres que les catastrophes ravageant presque simultanément la planète.
Dans un essai bref, intéressant, aux formules percutantes, visant l’objectivité malgré quelques antinomies, l’auteur, historien, éditorialiste (L’année des fantômes. Journal 1997, NB avril 1998, La Faute aux élites, NB décembre 1997), s’inquiète surtout des causes : notre pays décline par immobilisme, populisme, égocentrisme, refusant le progrès, s’en flattant presque, d’où des ambiguïtés politiques, des défaillances socio-économiques, une chute culturelle. Pourtant la France a des atouts contre un chômage endémique, des finances préoccupantes, une absence de réformes, mais il faut parler vrai pour entraîner l’adhésion de ceux qui préfèrent leur autosatisfaction, leur corporatisme à l’intérêt général. Jacques Julliard n’est pas sûr que les Français le puissent… le souhaitent.