Des questions existentielles ne laissent pas une minute de repos à Descartes : « Se pourrait-il que trois et deux ne fassent pas cinq ? Que le monde, finalement, soit un rêve ? Qu’une sorte de Malin Génie me trompe en toutes choses ? ». Assisté de Baruch, son impertinent et affectionné perroquet, le philosophe–physicien raisonne, décortique, s’endort et rêve. C’est ainsi que, dans l’esprit de ce savant qui n’est sûr de rien, germe l’idée d’une chose infinie, toute–puissante, et créatrice de l’univers. Comprendre que sa mémoire, ses sens et son entendement sont bien liés les uns aux autres l’aidera à boucler la boucle.
Le jeu préféré des petits Platons est de raconter des histoires de « Philosophes en folie ». Socrate, Kant, Saint Augustin, Leibniz ou Lao-Tseu : que des pointures ! Avec Descartes, c’est encore du sérieux, et si le contenant se décline d’une manière drôle et abordable, le contenu lui, n’en demeure pas moins très difficile. Les illustrations colorées, humoristiques et dynamiques ne suffisent pas à rendre légères les citations des Méditations Métaphysiques. Reste à savoir à qui s’adresse vraiment ce petit opuscule qui se voudrait une mise à la portée des plus jeunes.