Le manuscrit d’Aristarque

Pour avoir pratiqué un acte médical prohibé, Démétrios doit fuir Athènes avec sa fille Ophélia. Sur le bateau qui les emporte vers Alexandrie, il est empoisonné par un borgne sinistre. Avant de mourir, il implore sa fille de partir à la recherche d’Aristarque et d’un mystérieux manuscrit. Sauvée par Leukos, un jeune mousse dégourdi, l’adolescente rencontre des alliés, mais doit déjouer complots et dangers avant de pouvoir réaliser la promesse faite à son père.  Ce roman haletant, au vocabulaire précis, apporte de nombreux renseignements historiques et scientifiques. La vie quotidienne à Alexandrie y est détaillée : habitat, habillement, nourriture, mais aussi esclaves tant grecs qu’égyptiens. Les échanges commerciaux par voie maritime créent un brassage des cultures. Les intellectuels, tant philosophes que mathématiciens ou astronomes, s’y côtoient dans la grande bibliothèque d’Alexandrie. On peut y croiser Archimède ou Hippocrate. Mais les hypothèses scientifiques se heurtent parfois aux croyances religieuses. Toucher un corps pour en comprendre la machinerie, c’est toucher l’âme humaine, privilège des dieux. Et que dire des théories d’astronomes présomptueux qui envisagent que la Terre soit ronde et tourne autour du soleil? Un cahier documentaire renseigne intelligemment les collégiens. (M.-C.D. et J.G.)