Le mariage de Kipling

RIVIÈRE François

En 1889, de retour des Indes, Rudyard Kipling vit dans un modeste appartement à Londres ; grâce aux Simples contes des collines, il est déjà célèbre. Déraciné, mal dans sa peau, il est attiré par les miséreux de la ville. Il fréquente, par ailleurs, les cercles littéraires de la capitale, désarçonnés par son allure négligée et son caractère acariâtre. Henry James l’introduit auprès du jeune éditeur américain, Wolcott Balestier. Après la mort de ce dernier, en 1891, il épouse sa soeur, Carrie.

 

À la voix de l’auteur s’ajoutent celle de la soeur de Rudyard, celle de sa tante dont le témoignage a été recueilli par un journal., ainsi que celle de Carrie Concret et allusif, François Rivière (L’usine à rêves, NB mars 2009) construit en scènes rapides un portrait aussi saisissant qu’ambigu de Kipling. Il montre combien ses choix personnels, intellectuels et sexuels sont marqués par sa passion de l’Inde et par la « trahison » de ses parents qui le laissèrent en Angleterre, à six ans, sans explications. Ce beau roman reconstruit l’évolution d’un écrivain hors pair qui s’est désespérément débattu entre la vie et l’écriture.