La guerre n’est-elle qu’un jeu ? La bataille de Mollwitz fait rage. Une charge victorieuse de la cavalerie autrichienne semble consacrer la déroute des Prussiens mais, dans un autre monde, un pion déplacé sur un kriegspiel renverse la situation et donne la victoire aux troupes de Frédéric II. Pendant ce temps, le Comte de Saint Germain, mandaté par Louis XV au chevet du maréchal de Saxe victime d’un empoisonnement, commence à remonter la filière qui doit le conduire au commanditaire du contrat. Dûment accompagné par une belle qu’il fait passer pour son épouse, c’est à Venise, dans l’aquarium du Doge, qu’il va chercher l’antidote, car « c’est dans les entrailles du Cousteausis-zizou que se trouve la solution aux maux du maréchal ». Il se heurte à un mascarille gouverné à partir de l’autre monde par visiophone interposé. Les créatures extra-terrestres vont-elles faire intervenir leur dernière carte : le monstrueux « deus ex machina » ?
Loufoquerie et marivaudage alternent brillamment dans un festival de capes et d’épées, pimenté par l’irruption de créatures étranges. C’est tout un monde foisonnant et joyeusement débridé qui surgit de la plume habile de Bergeron, dans un scénario construit, mais qui ne se prend guère au sérieux.