Le Meilleur des amis

Il est le fils d’une Asiatique que son père, Français, a rencontrée lors d’une expatriation. Il a sept ans lorsque son père meurt dans un attentat perpétré par des rebelles. À la chute du régime, sa mère, d’une famille influente, émigre en France avec lui, se remarie, a d’autres enfants. En classe prépa à Paris, il rencontre Thibaut, fils de bonne famille bordelaise, propriétaire viticole. Orphelins de père, tous deux passionnés de littérature, ils deviennent amis, aiment la même femme… Leurs routes se séparent, vont-ils se retrouver au bout de vingt ans ?

  Né à Saigon, de nationalité britannique, Sean Rose (Et nos amours, NB février 2009), vit et exerce son métier de journaliste culturel en France. Il décrit avec justesse, dans ce récit à la première personne, le besoin de racines, la nostalgie d’un pays perdu et aimé dans l’enfance, la difficulté d’appartenir à deux cultures très différentes. Les caractères contraires des deux garçons permettent de montrer ces deux facettes opposées de l’âme : gaie, solaire, croyante et confiante pour l’un, tourmentée, sombre, agnostique et sceptique pour l’autre. C’est un roman sur l’amitié et l’amour, court et facile à lire, émouvant. On y plonge volontiers, séduits par le romantisme des personnages et la fluidité de l’écriture. (V.A. et Maje)