Le mensonge de Daniel Branwell

DUNMORE Helen

Daniel rentre dans son village en Angleterre après la guerre de 1914 en France. Il n’a plus de famille : seule Mary, une vieille amie de sa mère, l’héberge. Elle lui confie ses biens et en échange lui fait promettre d’accomplir une terrible promesse : il accepte… Il n’ose alors plus rencontrer les villageois qui lui demandent des nouvelles de Mary ; il cache la vérité même à Felicia, la soeur de Frederick, son camarade d’enfance, mort à ses côtés au combat. Chaque moment de sa vie est l’occasion de se remémorer les circonstances douloureuses de la guerre ou de repenser au mensonge qui le hante… Helen Dunmore (La maison des orphelins, NB juin 2005) dépeint un être au caractère perturbé à jamais par les violences des tranchées, qui revient dans l’univers pauvre et mesquin de la campagne anglaise du début du XXe siècle. La vie de la bourgeoisie provinciale et celle des fermiers sont évoquées dans un style agréable et très vivant, sans détail superflu. L’atmosphère de ce beau roman, un peu déroutante au début, bascule dans une tension prenante, entre rêve et réalité, qui maintient un suspense poignant, habilement mené jusqu’au bout. (C.M. et C.V.)