Le meunier hurlant

1951 dans un petit village isolé en Laponie. Les finlandais, qui ont courageusement combattus l’envahisseur russe, puis les nazis, reprennent le train-train de la vie en temps de paix. Un grand escogriffe, venant du Sud, rachète le vieux moulin à l’abandon pour y refaire sa vie. Tout le village pensant en tirer profit est content. Mais voila, un peu dérangé par ses années de guerre et la mort de sa femme,

Le meunier Agnar passe rapidement pour un fou. Il est vrai qu’il imite régulièrement les animaux de la forêt en poussant des cris effrayants,  hurle à la lune et tiens des propos incohérents. Bref, il n’est pas comme les autres…

Le village dans son entier, en hystérie collective, va vouloir le faire enfermer à l’asile. Seule, une poignée d’amis et de soutiens, dont la belle Sanelma, très amoureuse, va l’aider à défendre sa liberté.

Cette aventure nous entraine dans le grand Nord de la Finlande à la découverte de la nature et des sentiments humains. Tous les personnages sont marginaux, atypiques et le fou n’est pas forcément le seul à qui on pense. 

Avec un humour burlesque, plein de dérision, l’auteur a su adapter avec maestria ce roman populaire à succès. Porté par un dessin grotesque à la couleur sépia, c’est avec jubilation qu’il nous retrace cette histoire somme toute tragique sur la nature humaine. 

(PP)