À la fin du XVIIIème, en Afrique, Imaoma, un jeune chasseur, offre à son épouse Atima un miroir au cadre d’ébène, pas plus grand que la paume de la main. Quand leur fillette de trois ans, Atima Imaoma, est enlevée par des hommes blancs, sa mère réussit à attacher le miroir à son cou. En Amérique du Sud, la petite esclave, qui ne peut donner son nom, est appelée Silence. Elle grandit en compagnie de Raquel, la fille du couple qui l’a achetée. À douze ans, Silence est vendue à une exploitation agricole. Le jour de son départ, un phénomène étrange se produit : le miroir lui révèle lettre par lettre son vrai nom. Au fil des ans, d’Amérique en Espagne, ce miroir influencera le destin de ceux qui le possèderont.
Dans une belle écriture fluide et poétique, l’auteure conte le cheminement d’un petit miroir, qui tombe toujours dans les mains de celui ou celle qu’il doit mettre sur la bonne voie. Cet univers romanesque connaît des rebondissements multiples où les destins de personnages attachants et généreux s’enchevêtrent sur une toile de fond historique (esclavage, colonisation etc.). Cette quête de la liberté, rythmée par de nombreux flash-back, est prenante, jamais larmoyante, agréable et insolite. Pour bons lecteurs. 11/13 ans