Chine, 1908. La sécheresse décime le pays et les prières n’y font rien. Un jour Anli, dame d’honneur discrète et réservée, intervient en faveur d’un eunuque, Bolo, injustement accusé. Celui-ci, sauvé du châtiment, se voit mis au service de sa jeune protectrice tandis que la pluie tant attendue inonde le pays de ses bienfaits. Anli est alors considérée par le petit peuple de la Cité interdite comme une déesse. Inévitablement, elle suscite jalousie, haine et ressentiment parmi les dames d’honneur et les chefs de clans. Pour la protéger, l’Impératrice l’éloigne de la Cour. Sa destinée en est changée… Ce premier roman de Michaela Link, spécialiste de l’Extrême-Orient, nous plonge dans l’atmosphère de la Chine impériale, ses us et coutumes, ses intrigues de Cour et ses rivalités de pouvoir. L’amour impossible entre une Chinoise et un « diable blanc » témoigne de la rigidité des codes sociaux qui maintiennent les femmes dans une situation subalterne. Les relations entre les Occidentaux et l’Empire du milieu évoquent le contexte historique d’avant la Révolution culturelle qui allait bouleverser des fondements millénaires. Le récit très bien mené conquiert le lecteur plongé dans l’exotisme d’un monde disparu.
Le miroir de l’impératrice
LINK Michaela