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Professeur d’histoire contemporaine, Michelle Zancarini-Fournel pourfend le mythe « mai 68 » en reprenant les différents événements issus d’une contestation sociale, politique et culturelle profonde. Son propos s’articule autour d’une histoire des interprétations des contestations permettant, grâce au recul du temps et à la pluralité des sources, une analyse très pointue de cette période particulière. Longtemps considéré comme un phénomène franco-français, voire parisien, l’exploitation des témoignages visuels, des récits individuels, nouvelles sources historiques en décalage avec les pratiques académiques, montre que le processus de contestation s’étale sur plusieurs années et dans différentes parties du monde.
Le rôle de l’auteure en tant qu’historienne est de bâtir un récit qui, loin des idées reçues, nous aide à insérer ces mutations et ces ruptures dans l’espace et dans le temps. Cet ouvrage de référence difficile, mais remarquable tant par sa méthodologie que par ses sources, intéressera tous ceux qui, quarante ans après, cherchent à comprendre le pourquoi et le comment.