Dans un paysage minéral, Solo, le rat bipède, rentre bredouille de la chasse qui devait nourrir sa famille. Mais la maison est vide. Lyra et les enfants ont disparu. S’étant débarrassé des singes qui occupaient la cabane, il se lance à corps perdu à leur recherche. Ils ont sans doute été ramassés par les humains pour peupler leurs fermes. Mais en chemin, il rencontre de nombreux monstres qui ajouteraient volontiers un rat à leur menu. Surmontant ces épreuves, il finit par s’attacher à un chiot attendrissant et maladroit. Devenu adulte, le chien devient pour lui un véritable ami.
Histoire haletante où chaque instant est une lutte pour la vie, le récit, truffé d’aphorismes, se teinte volontiers de symbolisme. Dans un univers violent, les rêves font émerger à la fois la nostalgie d’un passé verdoyant et l’espoir d’un monde meilleur. Dans des tonalités glauques ou sableuses, les héros, les animaux mythiques et les véhicules biscornus sont caricaturés avec beaucoup d’inventivité, mêlée d’un certain humour adoucissant heureusement le propos. (P.P. et A.D.)