Les Cubidules sont, comme leur nom l’indique, en forme de cube. Très attachés à leur forme, ils ont construit leur ville à leur image : tout est carré, cubique et ordonné, même les fruits et légumes. La vie des habitants est strictement réglementée ; leur alimentation doit être verte, afin de leur donner leur jolie teinte. Des aspirateurs d’idées noires leur permettent d’évacuer leur trop plein de frustration. Des murs frontaliers les protègent de l’extérieur. Mais il est impossible d’empêcher un oiseau d’entrer, et dehors, les animaux sauvages abîment parfois leurs installations et leurs cultures. Les Cubidules décident d’agir : ils conçoivent des animaux carrés, destinés à remplacer les autres. Il est très amusant de découvrir le monde sur-organisé et sur-contrôlé des Cubidules, tous les détails sur lesquels leur ingéniosité s’est penchée. L’histoire se gâte un peu lorsque le projet de transformer les animaux intervient, et la fin, une très classique révolte menée sans suspense, débouche sagement sur une célébration de la diversité… Il manque un vrai scénario pour animer ce monde névrosé. On se régale heureusement des dessins minutieux et plein d’inventivité qui donnent vie à ces petits personnages sympathiques, et du soin apporté aux décors. (M.D.)
Le monde carré des Cubidules
DOUSPIS Éléonore