Voici une nouvelle avalanche de problèmes et de solutions délirantes pour le Concombre – alias Lovelace Cucurbite – chanteur de « blouze », partisan unique de la « pensée inique ». Quand les rivets exigent le droit d’avoir, comme les vis et les boulons, la raie au milieu, la porte est ouverte à tous les délires… Allez-y c’est permis ! Grand bond dans le burlesque, voire carrément l’extravagant, cher à Mandryka. Détournements de langage, allusions non déguisées à notre « époque opaque », vignettes habitées, colorées et mouvementées requièrent toute l’attention du lecteur : on se sent, parfois dépassé, un tantinet essoufflé. Car il s’agit de partir de rien, pour arriver nulle part, en revenant de tout ! Heureusement, Pénélope, la patate en slip qui rêve de robe de chambre, aide à se raccrocher à une certaine normalité dans ce monde de dérision étourdissant et complexe. C’est le jeu : entre absurdité et humour, la frontière peut être très floue. Le dessin un peu désuet de Mandryka, qui confère à l’album un certain charme volontairement démodé, reste à la hauteur de son personnage incisif né en 1965 dans Pif.
Le Monde fascinant des problèmes; (Le concombre masqué ; 7)
MANDRYKA