Tom Glover, né en Ecosse en 1838, est un des premiers Occidentaux à s’installer au Japon resté fermé à toute intrusion extérieure pendant plusieurs siècles. Mandaté par une société commerciale pour organiser des échanges, principalement de soie, thé et opium, il devient en quelques années un des acteurs principaux de la politique expansionniste de l’Angleterre victorienne. Il fonde très vite sa propre société et, grâce à son art du compromis qui lui permet de convaincre des clans politiques rivaux, s’enrichit notamment dans le commerce des armes. Séduit par la philosophie des samouraïs, il assimile la culture japonaise.
Alan Spence, universitaire et écrivain reconnu en Écosse pour sa connaissance du Japon, exalte l’esprit d’entreprise d’un Britannique qui a activement participé à la modernisation de l’Empire du soleil levant. Son récit intéressant, riche et bien étayé, éclaire bien les résistances nippones à la pénétration occidentale, les causes de la guerre civile qui en résulta ainsi que celles de la guerre coloniale qui opposa les grandes puissances pour la mainmise sur le pays. Mais il manque un souffle épique, la petite étincelle de vie qui rendrait le récit palpitant.