Après la mort apparemment accidentelle de son père, russe, ancien déporté à Mauthausen, Rachel Cutler, juge à Atlanta, décide de rechercher en Europe une oeuvre d’art : la Chambre d’ambre. Offerte en 1716 par le roi de Prusse au tsar de Russie, installée près de Saint-Pétersbourg, dérobée lors du siège de Leningrad et transportée à Königsberg par les nazis, elle disparaît en 1945. Rachel dispose d’indices laissant penser que son père détenait les clefs d’un secret lourd de conséquences ; elle part avec son ex-mari sans se douter des aventures périlleuses qui l’attendent.
À partir de faits historiques avérés, mais s’en affranchissant allègrement, l’auteur, avocat devenu romancier , développe un thriller captivant où l’érudition le dispute à l’imagination avec un sens confirmé du suspense et des coups de théâtre. Il prête à certains protagonistes, collectionneurs sans scrupules, un cynisme, un mépris de la vie humaine et un orgueil paranoïaque qui laissent pantois ! Tardivement publié, ce roman est le premier ouvrage de l’auteur , avant les Cotton Malone. Il augure d’un talent, souligné, à juste titre, dans La prophétie de Charlemagne (NB avril 2010). Il faut s’accrocher mais ça marche !