Porté disparu en Afghanistan, Kolka revient dans son village natal après sept ans d’absence. Entre temps, le régime soviétique s’est effondré. Il ne reconnaît plus son pays en proie au capitalisme sauvage et à la fascination du dollar facile. Mais lui-même est méconnaissable pour sa mère, son frère et toute la bourgade : converti à l’islam, il prie cinq fois par jour et s’abstient de porc et de vodka. Un comportement incongru et qui porte à la dérision pour cette communauté exubérante et encline aux libations. Son passé va le rejoindre de façon dramatique…
Très colorés, les personnages sont pris sur le vif dans cette ambiance villageoise pittoresque où solidarité et générosité voisinent avec jalousie et mesquinerie. Racontée dans un style familier et vivant, rehaussée de quelques outrances bien slaves, cette tragi-comédie évoque également de façon très imagée le manque de repères et le laisser-aller de la Russie post-soviétique.