Dans la ville de Chiche-sur-Capon, pas sûr que ce soient Les disparus de St Agyl que l’on cherche, mais plutôt le propriétaire d’une unique basquette bleue. Adèle s’interroge, quand apparaît Hortense, tout aussi perplexe. Puis viennent se joindre Paul, Camille et Hugo qui émettent tous des hypothèses plus ou moins loufoques sur l’origine de cette chaussure orpheline. Quand arrive l’heure du goûter, la petite bande se sépare, laissant le lecteur offrir ses propres supputations. L’illustrateur reprend alors le fil de l’énigme pour donner sa version de l’histoire. Le mystère de la basquette bleue laisse libre cours à une imagination débordante grâce à un mélange de réalisme et de fantastique. L’illustration s’amuse de références: à Sendak et ses Maximonstres, à Anthony Browne aux décors en grisaille, mais aussi à Garfield qui joue les observateurs. Le monde fictif de l’enfance laisse transparaître les méfaits de l’imprégnation américaine dans nos modes de vie. Sous la caricature d’un spécimen en Santiags et chemise hawaïenne, tenant en main un Coca, le pamphlet vise aussi l’utilisation d’un vocabulaire importé, volontairement francisé ici. (M.-C.D.)
Le mystère de la basquette bleue
BOUCHARD André