&
Mi-roman, mi-documentaire, cet ouvrage réincarne l’impératrice Eugénie. La maîtresse vénitienne (N.B. oct. 2003) évoquait déjà son entourage. L’auteur, un journaliste, retient deux événements de sa vie : l’attentat d’Orsini, dont le couple impérial sort indemne, mais qui a fait un grand nombre de victimes, et la fuite en Angleterre après la défaite de Sedan. La dernière partie concerne le château des Tuileries, de son édification sous Catherine de Médicis jusqu’à sa destruction par le feu pendant la Commune – on y constate la suite d’infortunes tragiques qui a poursuivi toutes celles qui, belles et heureuses, ont franchi le seuil de ce fatal palais.
Ce roman sur fond historique déconcerte par la diversité de ses facettes. L’émigrée polonaise, compagne d’Orsini, puis d’Eugénie, serait-elle une création de l’auteur ? Et pourquoi insister autant sur la libidineuse personnalité du confesseur de l’impératrice ? Eugénie, dans sa vie quotidienne, plus sobrement décrite, aurait pu être attachante. Et pourtant, le lecteur peine à s’immerger dans les tribulations de la dernière souveraine des Français.