Aucune lecture n’épuise le sens d’un chef d’oeuvre. Les Ménines ont intéressé les historiens d’art mais aussi les romanciers, tant on peut varier les points de vue pour donner vie aux personnages de cette toile.
Le mystère Vélasquez raconte l’histoire de Nicolas Pertusato, le nain qui est à l’extrême droite du tableau. C’est l’aventure passionnante d’un jeune garçon, venu d’Italie, qui a la chance d’entrer dans la maison du roi, séduit par sa vivacité et son talent pour dire la poésie de Dante.
Un docu-fiction où s’animent les autres personnages qui posent aussi, dans l’atelier, en ces jours de1656. On y découvre, liées à la place qu’ils occupent dans l’entourage du roi, leurs rivalités, leurs affections et l’organisation protocolaire du palais. Un regard d’historien sur la vie quotidienne dans l’ombre des princes. Au coeur du récit : Vélasquez et les affres de la création. Pour représenter le pouvoir absolu dans son éternité, l’artiste n’a-t-il pas dû vendre son âme au diable ? À charge pour Nicolas et pour Juan Pareja –élève de Vélasquez- de sauver le maître de la damnation ! Le romanesque prend habilement le pas sur l’histoire pour le choix de l’exorcisme. L’imagination relaie sans difficulté les conjectures des exégètes à propos de la croix de l’ordre de Santiago ajoutée en 1659 sur le pourpoint de l’artiste. Une séduisante manière d’entrer dans une oeuvre d’art.