Le mythe du 14 juillet ou la méprise de la Bastille

QUÉTEL Claude

L’historien Claude Quétel (Le canapé de Beria, mémoires d’un chasseur d’objets, NB janvier 2012) raconte comment depuis 1789 les gouvernements successifs de la France, peu avares en pratiques festives coûteuses et en commémorations rassembleuses, ont occulté ou célébré le mythe du 14 juillet, devenu en 1880 seulement notre fête nationale annuelle, après le difficile accouchement de la IIIe République. En fonction des alternances politiques, dans une France divisée, les partis au pouvoir vont souvent l’utiliser à l’appui de leurs idéologies. Placé aujourd’hui dans la période des vacances, perdu dans la masse des jours fériés et des journées de mémoire ou de repentance, réduit à une grande parade militaire, anachronique pour beaucoup, le 14 juillet n’a plus le caractère rassembleur qu’il devrait avoir pour une nation démocratique. Cet essai très documenté, loin du politiquement correct, non dépourvu d’humour, est parsemé d’anecdotes savoureuses.