Le neuvième métro

MURATET Louis

&

 

Un soir, le papa de Lili, conducteur de métro, ne rentre pas de son travail. Sa maman lui explique qu’il ne reviendra plus, car il est prisonnier d’un neuvième métro ensorcelé et les a oubliées. Lili s’engouffre sans hésiter dans une rame pour délivrer son père, et fait des rencontres surprenantes.

Sur un mode onirique, virant souvent au cauchemar, ce roman très court, construit comme un conte, génère un désagréable malaise. Ses parents travaillant, Lili est d’abord très seule pour affronter cette recherche. Elle rencontre des gens méchants ou indifférents, d’autres serviables, se fait voler mystérieusement (puis ramener, tout aussi bizarrement) son sac. Le monde du métro, déjà rarement familier au lecteur éventuel, prend une teinte angoissante et dénuée de sens. Le style est clair et simple, mais l’absurdité du propos agace malgré une fin heureuse.