Dans Le christianisme en accusation (N.B. mars 2001), RenĂ© RĂ©mond, dialoguant avec Marc Leboucher, cherchait les raisons de lâagressivitĂ© moderne contre cette religion. Avec la mĂȘme maĂźtrise, lâhistorien reprend la forme de son prĂ©cĂ©dent ouvrage, en actualisant le fond sur quatre points principaux, Ă la lumiĂšre des aspects rĂ©cents de cette hostilitĂ©.
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Sa premiĂšre cible est Michel Onfray dont le TraitĂ© dâathĂ©ologie : physique de la mĂ©taphysique (N.B. avr. 2005) vante hĂ©donisme et indĂ©pendance morale contre le catholicisme, doloriste et intransigeant. Son argumentation minutieuse montre les dangers dâune thĂšse apparemment attractive mais non convaincante. Un autre risque vient du communautarisme favorisant des particularismes au dĂ©triment dâune appartenance globale, sâopposant ainsi Ă la vocation chrĂ©tienne dâun humanisme universel. Lâauteur insiste sur lââantichristianismeâ europĂ©en marquĂ© par le refus de rĂ©fĂ©rence dans le prĂ©ambule constitutionnel et, paradoxalement, par le poids de la religion musulmane en Turquie favorisant le ânonâ. Il conclut par un long dĂ©veloppement mettant en parallĂšle foi/raison, religion/laĂŻcitĂ©, Dieu/CĂ©sar.
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Analyse approfondie, Ă©clairante, prĂŽnant lâouverture du christianisme mais qui laisse percer un pessimisme inhabituel chez RenĂ© RĂ©mond quant Ă son avenir.