1916. Le Liban est sous la botte des Turcs. La famine est partout. La sinistre cour martiale d’Aley fait régner la terreur. À Saqiet el Misk, la population est divisée entre collaborateurs, soldats enrôlés de force dans l’armée d’occupation et résistants. Une jeune fille, amoureuse d’un opposant nationaliste caché dans une grotte, voit sa vie et celle de sa famille bouleversée… Toufic Youssef Aouad (Dans les meules de Beyrouth, NB janvier 2013) est aujourd’hui reconnu comme un écrivain fondateur de la littérature libanaise. Écrit en 1939, Le Pain n’avait jamais été traduit en français. Le titre fait allusion aussi bien à la nourriture terrestre qu’au farouche esprit de liberté qui anime les résistants. À travers l’histoire d’une famille aux relations complexes et au destin tragique, à travers aussi les sentiments ambigus des personnages qui l’entourent – déchirés entre fidélité à leur pays et crainte de l’occupant – le roman livre une peinture forte et émouvante de l’une des nombreuses pages sombres de l’histoire, ô combien mouvementée, du Liban. Le récit de la victoire des Arabes contre l’Empire ottoman sur le déclin, à Aqaba, ajoute une dimension épique à cette histoire d’amour, de guerre et de trahisons. (M.Ba. et M.-N.P.)
Le Pain
AOUAD Toufic Youssef