Le Palais de Minuit

RUIZ ZAFÓN Carlos

Calcutta, 1916. Un officier anglais porte deux bébés ; poursuivi par un criminel impitoyable, il va mourir. La fille ira chez sa grand-mère, le garçon dans un orphelinat. Avec six amis, plus tard, ce dernier forme une société secrète d’entraide qui se réunit la nuit dans une ruine, le Palais de Minuit. À seize ans, il quitte l’orphelinat et rencontre sa soeur : ce bonheur intense s’accompagne du déclenchement de graves accidents. Un train en flammes qui surgit renvoie aux inventions de leur père, ingénieur de génie mort tragiquement. Les amis enquêtent sur cet homme, les attaques mystérieuses et spectaculaires se multiplient… Deuxième volume d’une trilogie écrite à la fois pour enfants et pour adultes, Le Palais de Minuit a apparemment peu de liens avec Le Prince de la Brume (NB janvier 2012). Ce livre follement romanesque – enfants trouvés cherchant leur origine et fantasmagories du passé qui fouillent le présent et veulent le détruire – chante avec ferveur Calcutta, magnifique et misérable. Ses héros enfantins grandissent, merveilleux d’amitié et de courage ; la figure du père, traitée sur le mode fantastique, est psychologiquement juste : l’auteur semble avoir gagné son pari.