Rami, Mozambiquienne, la quarantaine, mariĂ©e depuis plus de vingt ans dĂ©couvre la polygamie de son mari. Entre divorcer ou composer avec la rĂ©alitĂ©, celle de quatre autres femmes et de nombreux enfants, elle dĂ©cide, malgrĂ© sa peine, malgrĂ© sa rage, de donner une chance Ă la solidaritĂ© fĂ©minine. Elle commence par les affranchir Ă©conomiquement de la tutelle de leur mari : chacune ouvre un commerce, lâune de coiffure, lâautre dâhabillement⊠Puis elle prĂ©sente, le jour des cinquante ans de lââhommeâ, Ă toute la famille rĂ©unie, les concubines et leurs enfants, rĂ©clamant pour toutes un statut et une organisation au nom dâune tradition rĂ©interprĂ©tĂ©e. Ainsi est fait. Mais la vie rĂ©serve des surprises. Bien aidĂ©e par Rami, la troisiĂšme âĂ©pouseâ dĂ©cide de se marier ailleurs, la seconde trouve quâun mari est un fardeau quand les affaires progressentâŠÂ La langue est riche, parfois incantatoire, parfois imagĂ©e, mais câest le fond qui interpelle. TrĂšs inscrit dans une rĂ©alitĂ© culturelle, ce roman parle nĂ©anmoins de la condition fĂ©minine et dâune solidaritĂ© qui pourrait ĂȘtre porteuse de futur.
Le Parlement conjugal : une histoire de la polygamie.
CHIZIANE Paulina