Le Parti de la jeunesse

CARPENTIER Christophe

Le jeune narrateur, plutôt privilégié et assez oisif, fréquente des bobos ou des étudiantes délurées, se déniaise avec un certain cynisme et s’invente une identité de journaliste pour s’amuser. Puis il se laisse entraîner dans une quasi secte écologique dont le gourou Fred est un manipulateur redoutable. Assez vite, il comprend qu’un ridicule jargon philosophique et de cruelles exigences font de ce dernier un être malfaisant. Après l’accident survenu à son ami Benjamin, le héros se rachète en jouant les lecteurs thérapeutiques. Avec son père, les relations sont variables car il admire l’avocat mais craint le séducteur.

 

Malgré beaucoup de développements verbeux et de satire bon marché, un certain humour fait sourire de l’idéologie écologiste et de ses adeptes naïfs, dont la nocivité est cependant soulignée. La personnalité falote du narrateur lasse et l’accumulation de scènes de sexe alourdit le récit. Les tristes réalités de notre époque, déjà relatées dans Vie et mort de la cellule Trudaine (NB juin 2008), sont épinglées avec insistance.