Cloîtré dans sa chambre, sans aucun contact avec l’extérieur, Daniel Cunningham était persuadé par sa mère qu’il était gravement malade. Il se contentait de sa présence, de nombreux livres et d’une extraordinaire maison de poupée reproduisant la demeure familiale maternelle. Alerté par les voisins, le Dr Marlow ne lui découvre aucune pathologie et le recueille. Auprès de ses trois filles, Daniel reprend des forces, découvre le monde et une vie heureuse. Mais peu à peu il s’interroge sur l’opacité du comportement de sa mère. Qui est cet oncle qui refait surface? Et surtout quels secrets recèle cette énigmatique maison de poupée et ses étranges petits personnages en bois ?
Dans un style très XIXe siècle, soigné sans être suranné, Anne Fine développe une ténébreuse intrigue d’inspiration gothique, sur fond de secret de famille. Comme dans un film noir, le manoir familial où se rend Daniel est calme d’apparence quoique plein de mystères. Pourtant le roman distille un malaise diffus qui se transforme en véritable angoisse avec l’apparition d’un fantastique lourd de magie, de vaudou et de sorcellerie, autour de la maison de poupée et de l’un de ses personnages… Plus que sur la peur, l’auteure joue habilement sur la tension d’une atmosphère inquiétante, maintenant en haleine jusqu’à la dernière ligne.