Le passeur

Jonas est un jeune garçon qui comme les amis de son âge pense vivre une vie merveilleuse dans un monde idéal. C’est un monde égalitaire où toutes les disparités ont disparu. Toutes les cellules familiales sont identiques. Un père, une mère, une fille et un garçon. Chaque citoyen se voit attribuer un partenaire et un emploi. Les femelles reproduisent et les males élèvent les enfants en bas âges. Les personnes trop âgées et les bébés inadaptés sont « déliés » par un comité des sages qui décide et dirige toute les vies de façons identiques. 

Dans cette communauté où les inégalités n’existent pas, tout est harmonie. Pas de guerre, de révolte, de pauvreté. La désobéissance est proscrite. Pas de phénomène météo, les paysages sont plats et identiques, pas d’animaux. Un monde sans couleur…

Jonas qui va avoir douze ans, l’entrée à l’adolescence, va se voir attribuer lors d’une cérémonie générale, comme à tous les enfants de son âge, sa future fonction dans la communauté. 

Le comité des sages désigne Jonas pour devenir le Receveur de mémoire. Le seul qui possède le savoir et la mémoire, l’héritage de la communauté, qu’il passera ensuite à son successeur. Le seul qui sait comment était le Monde avant, avec le bien, le mal, les animaux, les sentiments amoureux et la vision du monde en couleur. Comment Jonas va réagir à cette nouvelle vérité ?…

Très belle adaptation d’un roman de science-fiction à succès où le dessin simple, au trait fin en noir et blanc, alterne avec la couleur pour renforcer la narration toute puissante. On se laisse facilement emporter par cette histoire très originale au fondement philosophique.  

(PP)