Le pays des merveilles.

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Attila a quatorze ans en 1977 et vit à Turin près d’une mère hystérique, d’un père résigné, d’un grand-père anarchiste et d’une grande soeur idolâtrée et exilée à Milan… Son camarade Franz, rebelle, agressif et vulgaire, lui inspire autant d’indignation que d’admiration. Une grande amitié se noue entre les deux garçons au fil des jours, en classe et au dehors, tandis que les rues italiennes connaissent des heures sombres… Entre les cours séchés, les inénarrables sorties de Franz, les émois sexuels ou affectifs, le dégoût de sa famille et ses confidences à “son” chêne, Attila apprend… la vie.

Dans ce roman d’apprentissage, le héros oscille entre ses idéaux et un quotidien monotone, entre violence et liberté. La fragilité du monde juvénile est finement analysée, avec un ton enlevé, une prose souvent truculente et des chapitres courts facilitant la lecture. Giuseppe Cullichia (Paso Doble, N.B. déc. 1997) use habilement de la gouaille adolescente et de l’histoire sociale et politique des années soixante-dix. Un roman aussi désillusionné qu’ironique : le politiquement incorrect à l’italienne !