Le peigne de Cléopâtre

ERNESTAM Maria

Anna, Mari et Fredick, éloignés de leurs familles, vivent à Stockholm et se connaissent depuis longtemps. Malgré leurs talents, leur vie professionnelle est instable. Ils créent alors ensemble, dans l’enthousiasme, une entreprise, Le peigne de Cléopâtre, qui démêlera et résoudra au mieux les problèmes des gens ordinaires. Ça démarre gentiment : comptabilité, menuiserie, cours particuliers… Mais survient Elsa, une voisine aussi malheureuse que sympathique, qui leur demande de la débarrasser – contre forte rétribution – de son tortionnaire de vieux mari. Financièrement, ça tombe bien, pratiquement et moralement, ça se discute. Vont-ils passer à l’acte ? Par de nombreux flash-back et des monologues intérieurs, Maria Ernestam (Toujours avec toi, NB septembre 2010) fait renaître le passé des trois personnages, analyse leurs faiblesses, leur générosité, leurs dérives… Se révèlent petit à petit des personnalités troubles et doubles, des drames, voire des tragédies nées dans l’enfance… Bon sujet dont le résultat aurait pu être un roman délicieusement ou odieusement cynique. Hélas, on se perd dans des méandres affadissants, des redites et des situations invraisemblables – où le lecteur se laisse prendre cependant, se demandant après coup s’il a bien lu ! Dommage, l’idée était bonne sinon originale.