Un peintre ĂągĂ© arrive Ă l’hĂŽpital pour ĂȘtre opĂ©rĂ©. MalgrĂ© une intense douleur abdominale, il reste serein, curieux seulement de son nouvel environnement. La gravitĂ© de son Ă©tat ne l’empĂȘche pas de se confier avec naturel Ă son chirurgien, de lui montrer ses carnets de dessins, de s’amuser à « lui en faire voir de toutes les couleurs », Ă le tenir progressivement sous le charme de ses commentaires. Hommes « au couteau » tous deux, ils dĂ©battent mille questions : couleurs des toiles et des ventres ouverts, urgence du temps opĂ©ratoire, lenteur de la peinture, abstraction, solitude… Ils devisent si bien que le mĂ©decin oublie sa fonction pour se sentir… « meilleur, plus vaste, plus intelligent, plus beau⊠» Contrairement Ă l’intrigue « impressionnante » de Mephisto valse (N.B. oct. 2001), celle de ce livre est quasi inexistante : tout se passe en conversations et mĂ©ditations. Une suite de courts chapitres, introduits par des citations, dĂ©nonce l’excessive culture de l’auteur, normalien-philosophe. Peut-on taxer de roman cet exposĂ©, non dĂ©nuĂ© d’intĂ©rĂȘt, mais cĂ©rĂ©bral, sur la confrontation de la peinture et la chirurgie ?
Le peintre au couteau.
POURRIOL Ollivier