Le Pensionnat.

Septembre 1939 : la guerre est déclarée, Jacques Garnier, directeur d’un collège de garçons dans la Sarthe, mobilisé. Son épouse Lucie le remplace : rude tâche pour cette jeune femme, mère d’une fillette de huit ans. À la rentrée, elle voit arriver dix Parisiens envoyés par l’Académie. Ils ont nom Rosenburg, Lévy, Lamberger… Des problèmes de toutes sortes assaillent Lucie : exode, avance allemande, disparition de son mari, difficultés de ravitaillement, lois anti-juives. Confrontée à un climat délétère où bassesses et dénonciations se propagent, tandis que le collège est occupé par les SS, Lucie fait front. Le premier roman de Josette Alia, Quand le soleil était chaud (Livre du Mois, NB mars 1993), racontait la saga d’une grande famille du Moyen-Orient, des années cinquante à la guerre du Liban. Avec le quotidien tragique de la guerre, entre 1939 et 1941, l’auteur, journaliste au « Nouvel Observateur », puise dans l’Histoire et dans ses souvenirs pour donner un très beau portrait de femme, celui de sa mère, inconsciente et courageuse. Un roman attachant.