À la cinquantaine, le narrateur fait la connaissance de son grand-père, le père de son père. Abandonné par sa mère, « orphelin » d’un père dont il ne sait rien, il espère découvrir qui fût celui dont il porte le nom. Espoir déçu. Le grand-père nonagénaire ne lui livre que des demi-vérités et ne lui parle que de son propre parcours. Sur fond de mélancolie liée à l’extrême vieillesse et à la proximité de la mort, une réflexion parfois poignante sur le passé où le narrateur s’interroge sur le dilemme « vivre sans se souvenir » ou « se souvenir sans vivre ». Le grand-père semble avoir trouvé l’équilibre entre ces deux exigences, le petit-fils se promet d’oublier ceux qui ne l’ont pas accompagné dans la vie. Auteur de Est-ce bien la nuit ? (NB octobre 2002), Franck Maubert livre, avec une belle écriture, un récit à résonance vraisemblablement autobiographique.
Le père de mon père
MAUBERT Franck