Le père Dutourd

TAILLANDIER François

François Taillandier a vingt-cinq ans lorsqu’il entre en relation avec Jean Dutourd, écrivain et académicien, qui l’accueille et fait publier son premier livre. Le jeune homme et celui que, dans sa correspondance, il nomme « Cher bon Maître » ne cesseront par la suite de s’entretenir en conversations parfois bien structurées, parfois à bâtons rompus. Grâce à l’aîné, le plus jeune apprend à se méfier des idées reçues, à prendre conscience de quelques vérités, à s’affirmer, et il en garde une grande reconnaissance à son mentor.

 

C’est au travers des propres impressions de l’auteur que l’on découvre Jean Dutourd : son affabilité souriante, sa bienveillance patiente « sans tralalas, sans effusions ni pathos ». Les années de jeunesse du jeune écrivain, son évolution, son point de vue sur la littérature sont contés dans un langage toujours aussi soigné (Les romans vont où ils veulent : la grande intrigue IV, NB octobre 2010), parfois traversé de longues phrases et souvent sur un ton caustique propice à quelques règlements de comptes. Cet ouvrage est un vibrant hommage à ce « père » auquel il voue une grande admiration.