Le Père Noël habite au 7, rue de Rennes, village de Lutinbourg dans le Grand nord. C’est là qu’arrivent de Londres, pour échapper à l’orphelinat, Amélie S. Perrance et son chat Capitaine Suie (La Fille qui a sauvé Noël, NB décembre 2017). En dépit des bonbons de l’espoir et de mille fantaisies, Amélie ne s’adapte pas à l’école des lutins. C’est elle qui est différente maintenant. Après une catastrophique chute de traîneau, le terrible père Vodol qui n’aime pas les humains déclenche une campagne de diffamation. Les vieilles rancoeurs resurgissent en la personne du Lapin de Pâques et les hostilités reprennent.
La magie est reine dans cet univers peuplé de lutins et de fées, l’humour et la fantaisie aussi. Mais la présence des humains permet en filigrane de parler de la différence, du rejet, des effets nocifs de la rumeur, de la facilité de manipuler l’opinion et faire ressurgir les vieux antagonismes. Ce mélange réussi de merveilleux et de réflexion est accrocheur. En dépit d’un épisode embrouillé avec les lapins de Pâques, le plaisir reste constant. Ce roman divertissant est le dernier tome d’une série de trois livres sur Noël. (A.-M.R.)