Du haut de sa colline, le petit arbre voit toujours le mĂȘme paysage, et il aimerait devenir un de ces nuages quâil voit passer pour partir loin en Chine, voir le monde⊠En hiver, couvert de neige, il leur ressemble bien un peu, mais il ne bouge pas pour autant. Câest alors quâun jour de printemps, un petit cumulus sâaccroche dans ses branches. Ils commencent Ă philosopher sur leurs diffĂ©rences, chacun souhaitant vivre ce qui fait le quotidien de lâautreâŠÂ  Avoir un sort diffĂ©rent de celui qui fait notre vie, qui ne lâa pas souhaitĂ© ? Mais cette question rentre-t-elle dans les prĂ©occupations des plus jeunes, Ă lâĂąge oĂč ils commencent Ă prendre conscience de ce quâils sont et de leur environnement ? La douceur duveteuse des peintures, la naĂŻvetĂ© du traitement anthropomorphiques des deux protagonistes contrastent avec la complexitĂ© du texte qui se veut poĂ©tique, sur un rythme dâalexandrins⊠pas toujours bien balancĂ©s. Outre lâimpression de dĂ©jĂ vu, lâensemble, compliquĂ© Ă raconter, déçoit. (M.T.)
Le petit arbre qui voulait devenir un nuage
LEDIG AgnÚs, PILLOT Frédéric