Le petit barbare enfourche son destrier dès la première image. Impassible sur sa monture, l’épée prête à embrocher tout ennemi qui se présente : vol d’oiseaux toutes griffes dehors, de flèches, cyclopes immenses, fleurs carnivores, essaim. Impassible, il bondit par-dessus montagnes et mers. Mais il finit par s’immobiliser. Son air « conquistador » s’assombrit. Pourquoi ? Le manège s’est arrêté, il doit descendre du cheval et partir avec Papa… en hurlant ! Le charme des images aquarellées s’impose dans cette histoire sans parole. Le format très allongé, où le cavalier caracole en haut ou en bas de la double page, souligne sa petite taille et son courage que rien n’arrête alors que l’ennemi est de plus en plus impressionnant et envahissant. Son air fier devient déconfit face à une figure paternelle pourtant rassurante, dans une chute qui prend par surprise ! Un petit chef-d’oeuvre venu du Brésil qui se passe brillamment de texte et de traduction. (M.-J.C.)
Le petit barbare
MORICONI Renato