Le petit Bonzi.

CHALANDON Sorj

L’histoire au jour le jour d’un garçon de douze ans très malheureux, presque un journal, entre le dimanche 29 novembre 1964 et le lundi 7 décembre de la même année. Pourquoi Jacques est-il si malheureux ? Il a un très grand ami, Bonzi, auquel il se confie, qui fait tout comme lui, lui donne des conseils, lui fait des reproches à l’occasion, un vrai double de lui-même. À l’école, il a aussi un maître qui voit tout. Alors pourquoi ? Parce que papa a la main leste, que maman est timide et fripée ? Oui, bien sûr, mais il y a encore pire, Jacques est bègue. Il paraît que les Indiens savent soigner ça. Encouragé par Bonzi, Jacques espère trouver l’ersatz miracle entre les pavés de sa ville de Lyon….

 

Écrit à la troisième personne, dans un style narratif dont le phrasé répétitif évoque sans lourdeur le bégaiement de l’enfant, ce premier roman, très dur, mais tout en finesse et sobriété, sans aucun pathos et encore moins de mélo, laisse le lecteur complètement bouleversé. Du talent et de la sensibilité à l’état pur.