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Un Petit Poussé qui revisite le conte du Petit Poucet, sur une trame identique. Le septième enfant d’une famille de bûcherons, chahuté par ses frères, entraîne le lecteur dans des forêts imaginaires et effrayantes, et assiste à la vengeance de l’ogre qui a tué ses sept filles par erreur.
« Il était un bois… », ainsi commence le conte détourné : le ton est donné. Jeu sur le langage, références littéraires et artistiques, clins d’oeil, les trajets de la maison à la forêt profonde sont riches d’observation, dans le texte comme dans l’image. Chacun se délectera à la mesure de sa culture. L’humour impertinent, si familier aux auteurs belges, est ici manifeste. Trait noir, trois couleurs dominantes, vert, bordeaux, ocre : l’illustration a un style très affirmé qui offre un mélange de fantaisie et de construction maîtrisée. On s’y promène avec curiosité, à la découverte des détails qui font sourire ou qui évoquent de loin des oeuvres connues, toujours avec la complicité du texte qui marie la ligne, la bulle et l’onomatopée. Un plaisir de potache.