La petite chatte rousse décide de rallumer les feux du vieux phare abandonné, d’y soigner les blessés. Il devient un refuge pour tous les animaux que la chatte panse et surtout écoute. Leurs histoires, souvent bien semblables, évoquent la séparation d’avec la famille du fait des hommes. Tous partagent le désir de retrouver les leurs, grandissant avec la guérison et quelques nouvelles apportées par le goéland-facteur. Sauf pour le gros chien au poil rude, à la patte blessée, si taciturne ; son cri de désespoir : « Pourquoi je ne me souviens de rien ? » décide chatte rousse à ouvrir son coffre à secrets et à en sortir des souvenirs du Grand Nord, dont le chien s’empare comme d’un trésor. Le symbole du phare, isolé, abandonné (comme eux), repère lumineux dans la nuit, la médiation des animaux, et l’illustration, simple et sobre, concourent à sensibiliser les enfants à un sujet délicat, réaliste, avec une rare discrétion.
Le phare du bout du Monde
QUINTART Natalie, GOOSSENS Philippe