1756 : le Doge de Venise est inquiet. Un meurtre effroyable a eu lieu, la crucifixion d’un acteur : une affaire ténébreuse dans cette ville assoiffée de plaisirs et de fêtes. Pour élucider ce crime, le Doge libère l’Orchidée Noire, Pietro Viravolta, séducteur et crapule qui croupit dans les prisons du palais. Un célèbre maître verrier de Murano et le prêtre de San Giorgio sont assassinés de manière horrible, des crimes qui semblent inspirés de L’Enfer de Dante. Pietro est intrigué par de grossiers indices, il se sent manipulé. Il découvre l’existence des Stryges, créatures des ténèbres, liées aux puissances infernales. Un complot machiavélique, une guerre de l’ombre qui vise à s’emparer de la Sérénissime, corrompue, aux institutions fantoches ?
Dans une Venise éblouissante, Arnaud Delalande mêle habilement à la description d’une cité des références historiques et mystiques. On retrouve l’écriture soignée de La musique des morts (NB décembre 2003). Ce roman à suspense baroque est bien construit. Le piège ne manque pas de souffle avant de se refermer.