Des meurtres particulièrement odieux endeuillent à Madrid le petit monde douteux de la téléréalité et de la télévision people. Des indices semblent désigner un jeune homme farfelu qui, dans son délire, prétend être le plus jeune fils de Dieu, capable comme son « Frérissime » de faire des miracles. Son meilleur pote, Poe, journaliste de talent reconverti dans le roman populaire, croit à son innocence. Toujours entre deux bières, il se lance dans une poursuite difficile pour faire éclater la vérité. Né à Buenos Aires, Carlos Salem vit à Madrid où il est journaliste, poète et romancier. Depuis des années, il écrit des polars à sa manière, extravagante et déjantée et ce dernier roman, comme les précédents (Je reste roi d’Espagne, NB octobre 2011) fait éclater les limites du genre. C’est l’ami qui raconte l’affaire « policière » loufoque et malicieuse tandis que la vie du deuxième fils de Dieu apparaît en italique. Les personnages excentriques sont attachants, souvent perdus d’alcool mais débordants d’amitié, d’amour ou… de vice. Le style est vif, la satire sociale aiguisée, l’humour et la dérision font mouche. On n’y croit pas et pourtant on continue.
Le Plus Jeune Fils de Dieu (Un Évangile de Bière-Fiction)
SALEM Carlos