Le poids du coeur

En 2110, sur notre Planète Terre, organisée désormais en un seul État (EUT), des androïdes, construits pour une période d’activité de dix ans, assument des tâches abandonnées par les humains. Au cours d’une mission, Husky, belle androïde de combat, recueille une enfant russe orpheline et découvre la terrible misère des confins nord de la Terre. Sanctionnée, elle doit se faire soigner par un « tripoteur » (thérapie du toucher) qui se prétend son ami et l’accompagne dans sa nouvelle mission. Elle se rend sur les lieux d’enfouissement des anciens déchets nucléaires (Onkalco), secret bien gardé, mais qu’un pays satellite recherche pour se les approprier. Un beau roman qui s’interroge sur la brièveté de la vie, les problèmes écologiques liés à la surpopulation et aux technologies nouvelles et l’angoissante question des déchets nucléaires : de la science-fiction très proche des problématiques actuelles. L’ouvrage se lit comme un thriller et les personnages, déjà présents dans d’un précédent roman (Des larmes sous la pluie, NB février 2013) suscitent l’empathie du lecteur. La traduction de l’espagnol garde toute sa saveur aux images suscitées par une belle écriture. L’auteur, bien connue en Espagne, est journaliste d’El Pais à Madrid et psychologue. (B.V. et D.C.)