Le poison des roses

PRESSLER Mirjam

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Lisa, la narratrice, écrit des romans policiers. Elle vit seule dans un appartement confortable et apprécie son indépendance après un divorce et un veuvage. Elle porte secours un soir à une jeune fille violentée par un homme dans la rue et la ramène chez elle. D’abord réticente et désorientée, celle qui avait été recueillie par pitié et provisoirement, peu à peu s’incruste, révèle ses mauvais penchants et exerce une emprise ambiguë sur sa bienfaitrice. La situation évolue progressivement vers le cauchemar, mêlant déroulement réel des événements et souvenirs d’enfance douloureux de Lisa qui vit une sorte de dédoublement de sa personnalité. Son existence est envahie, de plus, par les personnages du roman policier qu’elle est en train de bâtir !

 

Dans ce roman policier « hypothétique », selon les termes de l’héroïne, dont le suspense ne réside pas dans le dénouement de l’affaire criminelle mais dans l’évolution parfaitement menée de personnages, la psychologie est à la limite du pathologique. Pas de crime ni de scènes sanglantes mais une atmosphère de plus en plus pesante et angoissante, bien rendue grâce à la subtilité du procédé narratif.