Le pont de Sépharée (Sept cavaliers ; 3)

Que s’est-il passé au long des 250 années de paix écoulées ? Pourquoi la vie s’est-elle enfuie, laissant quelques îlots de survivants ? Quel pouvoir le Margrave exerce-t-il encore sur son royaume (Sept cavaliers et Le prix du sang, décembre 2009) ?… La troupe de Pikkendort, réduite à six membres, continue à explorer ce monde où toute structure semble avoir disparu. Ils cherchent à lui en redonner un semblant par quelques actions dérisoires : l’intronisation du jeune Arno en Podestat de Saint Gall, ou l’ordination du brave sacristain attaché à la religion. Mais, plus le groupe avance dans sa quête, plus chacun se prend à douter.  Fin de l’adaptation du roman de Jean Raspail. Le scénario étrange et poétique, la langue splendide, la poésie de cette quête désespérée dans un monde où même les roses meurent plus vite qu’ailleurs, sont mis en valeur par la remarquable mise en images de Jacques Terpant. Les traits de plume précis associés à une colorisation riche en couleurs directes font naître personnages et décors d’un réalisme sombre, sachant capter les émotions sur les visages et les ambiances souvent pesantes des lieux traversés. Une grande série et un grand bonheur !