Le pont des Arts, c’est ce pont qui relit peintres et écrivains : ainsi Diderot, fatigué de son encyclopédie, devient critique artistique devant la Raie de Chardin, les vierges de Boucher ou Greuze, sans hésiter toutefois à les abandonner pour des vacances chez la tsarine Catherine II. Delacroix démolit son confrère Ingres devant les yeux languissants de George Sand. Théophile Gautier a du mal à comprendre Manet, mais serait-ce dû à sa myopie ? Baudelaire est inspiré par Delacroix, « lac de sang hanté des mauvais anges ». Zola défend les impressionnistes, et cependant néglige Cézanne son ami d’enfance. Et encore Proust, Gustave Moreau, André Breton, et enfin Picasso influencé par Balzac.
Ensemble d’histoires d’échanges critiques entre écrivains français et artistes peintres du 17ème siècle à nos jours. Le tout est mené avec une certaine dérision, sous des traits entre la caricature et le dessin humoristique. C’est un challenge mi-didactique, mi-humoristique auquel s’est soumise l’auteure, qui donne parfois envie d’en connaitre plus sur ces affinités et inimitiés entre grands hommes.