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RĂȘves dâendormissement ? Fantasmes en tout genre ? Souvenirs ? Ce vrai-faux roman entraĂźne dans des promenades Ă©rotiques et romanesques. Plein de dĂ©rision quand il raconte ses dĂ©buts de journaliste, Jean-Luc Douin parcourt ensuite au pas de course un demi-siĂšcle de potins du monde intellectuel au centre duquel se trouvent les amours fĂ©minines. Du surrĂ©alisme aux annĂ©es soixante-dix, il procĂšde Ă des collages littĂ©raires et cinĂ©matographiques dans une langue parfois poĂ©tique. Un personnage court au long des pages : Sarah Miller, rĂ©volutionnaire de 1968, « suicidĂ©e » par la police. Lâauteur, Ă©crivain de cinĂ©ma, toujours aussi enclin Ă citer une multitude de protagonistes, connus ou non (Les jours obscurs de GĂ©rard Lebovici, N.B. jan. 2005), sâefforce de « mentir consciencieusement » et brouille les pistes. Cependant le lecteur sâessouffle et lâexercice devient moins ludique lorsquâil sâagit de viols, de meurtres ou de portraits au vitriol dâhommes politiques rĂ©els. Ce livre pourra ĂȘtre lu goulĂ»ment par des sexagĂ©naires parisiens avides de cancans, mais quâa-t-il dâauthentique ?